Mot du fondateur

Pr. Steeve Nzegho Dieko

Fondateur du Centre Africain d’Analyses Politiques et Stratégiques (CAPS)

Chers lecteurs/lectrices) Africains, Panafricanistes, diasporas africaines et amis d’Afrique,

C’est avec un immense sens de responsabilité que je m’adresse à vous pour vous présenter, de manière solennelle, le Think Tank – un cabinet d’expertise – nommé : Centre Africain d’Analyses Politiques et Stratégiques que j’ai l’honneur de diriger avec le concours de quelques experts africains à travers le monde.

En effet, le Centre Africain d’Analyses Politiques et Stratégiques (CAPS) est un cabinet d’expertise indépendant qui se consacre à l’analyse, à la recherche, à la formation et au conseil dans les domaines stratégiques, géoéconomies et géostratégiques afin de façonner l’avenir du continent africain représenté par les 54 pays.

Ce cabinet a une ambition noble, celle de servir l’Afrique et de lui donner les outils de répondre régulièrement aux multiples défis du monde à partir de notre continent. Les grandes interrogations humaines que le monde traverse nous concernent tous. Le CAPS s’engage à apporter une stratégie nouvelle grâce au concours des membres de son cabinet issus du continent africain et de la diaspora.

Les axes de recherches prioritaires du CAPS sont issus des préoccupations qui touchent l’Afrique dans différents domaines, entre autres :

  • Sciences politiques et politiques publiques ;
  • Géostratégie et géoéconomie ;
  • État de droit ;
  • Gouvernance ;
  • Démocratie participative et pouvoir ;
  • Mémorielle africaine ;
  • Économie et statistique ;
  • Environnement et développement durable.

L’Afrique, comme le reste des autres continents, affrontera des défis majeurs à l’orée de l’an 2050. Parmi ces défis, il y a l’enjeu démographique. Notre continent poursuit sa croissance démographique de manière exponentielle. Selon les données de l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Afrique comptera près de 2,5 milliards d’habitants. De ce fait, plus de 25 % de la population mondiale sera africaine. Ce poids démographique mérite qu’on se penche sérieusement sur les questions d’employabilité des jeunes, sur l’offre d’emploi, sur le marché, l’adéquation formation-emploi. Notre continent est jeune par sa population car non seulement il représente 70 % mais en plus il assure le renouvellement de ses générations avec un taux de fécondité au-dessus de 2 %. Le poids démographique de l’Afrique est donc affirmé. Ce poids devient un sujet central pour comprendre les dynamiques mondiales du XXIe siècle qui se posent comme des défis à relever tels que :

  1. Enjeux économiques, avec un potentiel de main-d’œuvre : une population jeune peut dynamiser l’économie si des emplois sont créés ;
  2. Marché de consommation : croissance d’une classe moyenne, opportunités économiques ;
  • Enjeux sociaux : éducation, besoins massifs d’écoles, de personnels enseignants et d’accès à une éducation de qualité ;
  1. Santé : systèmes de santé sous pression (mortalité infantile, maladies, accès aux soins) ;
  2. Enjeux urbains : urbanisation rapide : exode rural, développement de mégapoles (exemples : Lagos, le Caire, Abidjan, etc.) ; problèmes d’infrastructures : logement, transport, eau, électricité.
  3. Enjeux environnementaux : pression sur les ressources naturelles : déforestation, pénurie d’eau, dégradation des terres ; changement climatique : impact plus fort sur les populations vulnérables.

L’équipe de CAPS mène des recherches et des réflexions sur ces préoccupations majeures. Elle est prête à relever les défis suivants :

  • Créer des millions d’emplois pour éviter le chômage et la précarité ;
  • Investir massivement dans l’éducation et la formation professionnelle ;
  • Renforcer les systèmes de santé ;
  • Aménager durablement les villes ;
  • Lutter contre la détérioration de l’environnement (déchets dans la ville ;
  • Préserver les ressources naturelles tout en soutenant le développement ;
  • Stabiliser politiquement certaines régions (Conflits, migrations, gouvernance).

L’histoire de l’Afrique est une source permanente de controverses et des contre-vérités. Le narratif sur notre continent a été longtemps conçu par certains experts Occidentaux comme une histoire triste, malade et dont l’espoir n’est plus permis. Il a fallu attendre que certains intellectuels noirs se penchent sérieusement sur la question de l’identité nègre (noire) de l’Afrique pour donner un sens.  Ceux-ci utilisent tous les moyens à leur portée pour lutter et changer cette donne. Beaucoup d’historiens non africains décrivent l’Afrique avec un regard condescendant, loin des vérités et avec des images qu’ils veulent bien projeter librement, sans tenir compte des contextes et des réalités.

Pendant longtemps, l’autonomie ou la conscience historique sur les discours politiques et économiques de l’Afrique a été le fond de commerce des dirigeants africains. L’une des crises post indépendances est d’être restés accrocher aux discours coloniaux ou néo-coloniaux, une forme de mythologie programmée pour assister au chaos de l’Afrique.

Nous devons nous donner l’obligation de préparer l’avenir du continent en lui donnant un contenu qui n’existe pas encore chez un grand nombre d’Africains, mais que nous préparons dans notre espace mental. Pour les nations africaines, cela doit faire l’objet d’une pensée prospective.

Penser l’Afrique stratégique de demain, telle est la “profession de foi” du CAPS. Toute notre équipe vous présente nos remerciements pour le temps consacré à lire ce mot du fondateur.

Pr. Steeve Nzegho Dieko

Fondateur CAPS

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